Pour l’explication du concept et la découverte de la première édition, ça se passe ici !
Cette deuxième édition était censée être une session été. Nous avions prévu de la faire en juillet ou en août. Comme tu le sais, cette année a été plutôt agitée (merci la covid-19) et nombreux sont les plans qui ont été chamboulés! C’est donc à la mi-septembre que nous avons enfin pu organiser notre Journée Africaine à Paris #2. D’ailleurs ce n’était pas vraiment une journée puisque nous avons fait les activités sur 2 jours. Les 4 activités sont tout à fait réalisables en 1 journée, mais différentes péripéties ont fait que nous avons du étaler notre sortie sur deux jours !
LA JOURNÉE EN VIDÉO :
LE DÉTAIL DES ACTIVITÉS :
L’HARMATTAN – LIBRAIRIE INTERNATIONALE
Jusqu’à ce jour, nous n’avions qu’une référence lorsqu’il s’agissait de trouver des ouvrages spécifiques à l’Afrique : Présence Africaine, et avions hâte d’élargir nos horizons ! C’est ainsi que nous avons découvert la librairie L’HARMATTAN – Librairie Internationale située au 16 rue des écoles 75005 Paris, et hasard ou pas, elle est située à moins de 100 mètres de Présence Africaine.
Cette libraire est archi-complète en terme de références, et on peut vite se sentir perdu.e, ce qui a d’ailleurs été mon cas. Il y a toutes les catégories de livres : romans, histoire, politique… le tout classé par pays. Tu imagines ? Un mur entier de livres allant de l’Algérie au Zimbabwe 😍, le rêve!
En plus de la partie africaine, il y a également toute une section sur l’histoire Afro-Américaine avec là aussi des tonnes de références telles que Martin Luther King, les Black Panthers, Angela Davis, Mohammed Ali…
On vous présente les livres qu’on a achetés dans la vidéo !
EXPO PHOTO #DEBOUT À L’ATELIER 213
Tout d’abord, merci à l’algorithme Instagram qui m’a suggéré cette exposition ! C’est ainsi que j’ai découvert le photographe Hakim Tahi, spécialisé dans la photographie sociale, style qu’il définit comme : “celle qui s’intéresse aux êtres humains affectés par les conditions socio-économiques, souvent accablantes, dans lesquelles ils vivent“. À travers ses différents voyages, dont la Guinée, le Sénégal et le Libéria, il a immortalisé différentes scènes, aussi poignantes que touchantes.
“Avec mes photos, je tente de rendre hommage au courage et à la résilience de ces exclus du partage, qui n’ont d’autre projet que celui de se procurer un repas.”
L’exposition a lieu à l’Atelier 213 situé au 213 rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 Paris et se termine le 27 septembre. Certaines photos sont proposées à la vente, de 50€ à 400€. Si son travail t’intéresse et que tu as raté la vente, il est toujours possible de le contacter via son site internet.
ATELIER BEURRE DE KARITÉ AVEC OHMBOA
OHMBOA ce sont des ateliers qui ont pour thème la découverte et la mise en valeur des cultures d’Afrique. De la cuisine à la déco, en passant par la beauté, OHMBOA propose des thématiques pour tous les goûts. Pour chacun de ces ateliers, l’animatrice principale est une spécialiste du domaine. C’est ainsi que nous avons rencontré Awa, spécialiste du beurre de karité.
Nous étions 6 participants, et au cours de cet atelier, nous avons appris l’importance de l’origine du karité, la manière dont il est récolté, et comment réduire son odeur forte et désagréable ! C’était la partie la plus stylée. Nous avons “cuisiné” notre karité (qui provenait de Gambie) en y associant différentes huiles avec différents dosages. C’était vraiment gratifiant de quitter cet atelier avec un produit concret dans les mains : une chantilly de karité totalement bio faite sur mesure et dont on connait toutes les étapes : de la récolte à la mise en pot !
MOVIE TIME : SKIN / NOS PEAUX NOIRES
Découvrir l’Afrique à Paris… depuis son canapé c’est aussi possible ! Internet nous donne accès à une quantité illimité de savoir, et je suis vraiment une grande partisane de l’adage “Google is your best friend“. Nous avons choisi de finir cette journée, au calme à la maison, en découvrant le reportage SKIN (Nos Peaux Noires en français) de l’actrice nigérianne Bervely Naya, disponible sur Netflix.
En tant qu’africaine, j’ai grandi avec le phénomène du bleaching. Pas de manière directe, je n’ai jamais vu ma mère utiliser ou me pousser à utiliser des produits dont le but était d’éclaircir la couleur de peau. Mais dans mon entourage, j’ai déjà été confrontée à des personnes pour qui avoir une peau claire est un objectif de vie. J’ai déjà eu des remarques sur ma peau du style ” il faut utiliser l’éclaircissant”. Je ne sais pas pourquoi (et franchement tant mieux!) je n’ai jamais été vexée par de tels propos, j’y étais complètement indifférente. Je n’ai jamais vécu ma couleur de peau comme étant un problème, j’ai toujours aimé mon teint chocolat et c’est un plaisir pour moi d’en prendre soin au quotidien.
Il y a deux choses qui m’ont marquée dans le documentaire:
Les explications de Mudi YAHAYA, artiste et photographe nigérian sont très intéressantes, il explique qu’un des problèmes majeurs de l’identité noire vient du fait que nos représentations sont des réponses aux représentations occidentales. Si une oeuvre, quelle qu’elle soit met en valeur une personne ou un pan de la culture blanche, un artiste noir va dire “okay je vais en faire une version noire pour coller à ma culture à moi, à mon identité”. Or l’art africain devrait et doit exister en dehors de toute “compétition”. Il devrait servir à présenter les différentes cultures telles qu’elles sont sans se soucier de ce qu’il se passe ailleurs.
J’ai également beaucoup appris de l’histoire de la photographie. La lumière est un sujet primordial en photographie, et les premiers appareils et premières techniques créées viennent d’occident. Pour développer et affiner les technologies, les inventeurs ont utilisé les tonalités de la peau blanche comme références, logique, c’est ce qui faisait partie de leur quotidien. Les appareils de l’époque savaient donc très bien révéler la beauté et le détail de la peau blanche, mais étaient complètement inefficaces voir destructeurs lorsqu’ils étaient utilisés pour les peaux noires. En voyant le rendu des photos, les personnes noires avaient une vision complètement faussée de la réalité, elles se voyaient telles des ombres, leurs traits complètement dévalorisés et les différents teints de peau complètement occultés. Ce phénomène a à son niveau également participé au mythe de “plus une peau est claire plus elle est belle”.
La deuxième chose qui m’a marquée est le témoignage de Hilda DOKUBO, actrice nigériane :
Le noir pour le Diable, le blanc pour Dieu et les anges. Les bons esprits sont blancs, les mauvais esprits sont noirs. L’auteur de cette théorie est injuste envers la couleur noire, car en réalité, la couleur noire est une couleur forte.
Ai-je vraiment besoin d’ajouter quelque chose ? Tellement de problèmes découlent de cette théorie de la dualité noir/blanc !!!!
Pour terminer cette journée sur une note gourmande, nous avions prévu de nous faire un petit restau africain. Malheureusement, à cause de la covid-19, nombreux d’entre eux étaient fermés… Au bout de la 4e tentative, on s’est dit “bon les tartines à la maison c’est pas mal aussi!”
Malgré les difficultés rencontrées, cette deuxième édition a été un réel plaisir et on a hâte de d’organiser la troisième.
J’espère que cet article t’a plu, que tu as appris des choses et surtout qu’il t’a donné envie de t’intéresser un peu plus aux trésors de mon si beau continent ❤️
N’hésites pas à me faire un feedback en commentaire 👇🏿 ou à me contacter si tu as des questions !
2 thoughts on “Journée Africaine à Paris #2”